Le domaine de l’aménagement se retrouve confronté à un dilemme constant : celui de concilier l’élaboration de programmes à bâtir avec la préservation de l’environnement. Il arrive alors que le sujet de l’eau constitue un paramètre déterminant tant en termes de localisation que de choix techniques. Ce fut le cas de l’agence de Strasbourg de Crédit Mutuel Aménagement Foncier qui a su trouver une solution empreinte de pragmatisme !
Préserver l’écoulement naturel …
Un projet de 85 logements sur le lotissement de Schwindratzheim s’est en effet vu confronté à une réalité naturelle : celle de la présence d’un ruissellement d’eaux pluviales en amont du terrain. Ce projet étant l’un des premiers développés avec la nouvelle doctrine de la gestion des eaux pluviales de la Région Grand Est, qui « pousse notamment l’aménageur à maintenir au maximum l’écoulement naturel, de l’amont à l’aval, tout en cheminant l’eau sur un autre trajet pour rejoindre le milieu naturel. Et bien sûr, sans impacter les constructions futures » nous explique Pierre Brozat, chargé d’affaires à l’agence de Strasbourg de Crédit Mutuel Aménagement foncier.
… en détournant le ruissellement de son trajet habituel
L’équipe du projet s’est appuyée alors sur les compétences hydrauliques d’un bureau d’étude pour modéliser les écoulements et connaître ceux interceptés par le terrain aménagé. « Il s’est avéré que la zone de convergence des écoulements était en dehors de la zone aménagée. Nous avons donc pu mettre en place une solution d’évitement en construisant un bassin de 800 m3 en amont et en dehors de notre lotissement pour détourner complètement le ruissellement » nous indique Pierre Brozat.
Ce premier bassin est relié à un deuxième préexistant de 1 100m3, situé plus en aval, grâce à des fossés creusés à ciel ouvert en périphérie des parcelles. Ainsi, en cas de débordement du ruisseau, les eaux pluviales ruisselleront dans ces fossés jusqu’au deuxième bassin. « Il existait déjà, donc c’était une aubaine technique de pouvoir l’exploiter pour notre système » précise Pierre Brozat.
Un projet qui montre donc qu’aménagement peut rimer avec préservation de l’environnement !